Prélude : Qu'est ce que la compression audio ?
Avant la compression : pour convertir un morceau de musique ou tout autre document sonore en fichier informatique, on le numérise en prélevant des échantillons de son du signal source, à intervalle régulier T. Ces échantillons, qui sont des valeurs numériques, généralement avec une résolution de 16 bits, vont être stockés à la suite dans un fichier. Pour ensuite reconstituer le document sonore et donc l'écouter, le fichier sera lu de manière continue par un convertisseur numérique / analogique (en pratique la carte son de l'ordinateur), toujours à l'intervalle T. Ce temps T correspond à la fréquence d'échantillonnage, terme couramment rencontré (f= 1/T). Pour que la qualité soit la meilleure possible, il faut que la fréquence d'échantillonnage soit proche de la fréquence maximale audible par l'oreille humaine, soit environ 20 kHz (aigüs). Dans la pratique, on double cette fréquence en la portant à 44 Khz généralement (qualité des CD). Pourquoi ? Les amateurs d'électronique connaissent bien SHANNON et son théorème qui dit que pour numériser un signal, il faut une fréquence d'au moins le double de celle du signal analogique. Si l'on se situe sous cette limite théorique, il y a perte d'information dans le signal.
La compression : compresser un fichier numérique consiste à réduire sa taille en le codant grâce à des algorithmes mathématiques. C'est la qualité de ces algorithmes qui va déterminer la qualité de restitution finale. Il y a deux catégories de compression : celle avec pertes, pour laquelle on va éliminer des valeurs jugées inutiles et donc causer des pertes de données et celle sans perte, souvent plus gourmande en taille ou en temps de calcul, mais avec une restitution identique au fichier non compressé d'origine. Ce principe se retrouve dans tous les fichiers informatiques : pour les fichiers graphiques : JPEG (avec ou sans perte), BMP (sans perte)... Pour les fichiers audio : MP3, MPC, WMA etc... On crée des formats spécifiques à un type de données afin d'améliorer les performances des algorithmes. A contrario, les formats de compression ZIP, RAR, servent à tous les types de fichiers, mais avec des performances variables. Par exemple, si on compressait un .WAV en .RAR, on réduirait la taille du fichier, mais bien moins qu'avec les compresseurs dédiés à l'audio, qui prennent eux en compte la nature sonore du fichier à traiter. Les formats de compression / décompression (CODEC) Audio : MP3, MP3 PRO, WAV, WMA, OGG VORBIS, MPC et consors sont des formats de fichiers audio numérique. Les différences à prendre en compte entre ces formats issus de technologies différentes sont principalement le taux de compression et la qualité de restitution. Ainsi, le format WAV offre une qualité quasi fidèle à l'originale, mais la taille du fichier est énorme comparée aux autres formats, ceci venant du fait que le signal numérique n'est là pas du tout compressé. Le tableau de comparaison entre les principaux formats est disponible à cette adresse : 60MILLIONS-MAG.COM.
On constate que la taille d'un fichier audio, à qualité sonore équivalente, pour le MP3 PRO et le WMA est 2 fois inférieure à du MP3 et 20 fois inférieure à du WAV. En pratique, MP3 et WMA dégradent la restitution par des simplifications sur la bande passante et les fréquences audibles et la stéréo, même si ces concessions ne sont pas toujours perceptibles, selon le type d'enregistrement. MPC et OGG VORBIS offre un taux de compression équivalent au MP3 PRO et au WMA, mais avec une qualité sonore supérieure. Ils sont hélas moins répandus.
Les baladeurs : en pratique, l'idéal est de choisir un baladeur capable de lire le MP3 bien sûr puisqu'il est le plus répandu, mais également le WMA qui permettra de mettre plus de musique en mémoire. S'il lit en plus le OGG ou le MPC, c'est encore mieux. Voici un lien où vous trouverez des outils pour compresser des CD AUDIO vers les principaux formats, ainsi que la conversion entre formats compressés : CESTFACILE.ORG.
L'alimentation des baladeurs : il est préférable effectivement de choisir un modèle à batterie, plutôt qu'un modèle à piles classiques, surtout pour un usage fréquent. Il existe néanmoins certains modèles acceptant les deux types.